lundi 4 avril 2016

récit de patrice de son marathon de Paris

La dure loi du sport
Après 10 semaines d'entraînement avec 800 km au compteur et un record personnel en prime sur semi, ce matin c'était le rendez vous final et l'heure de vérité
La journée commence bien.
Arrivé tôt sur Paris, je trouve une place de stationnement proche de l'avenue Foch et des champs.
Je me prépare tranquillement avec le sourire et l 'envie d'en découdre.
Le départ sur les champs est un grand moment.
C parti, d'entrée je prends le bon rythme en 4'15 au kilo, et tout ça me semble facile.
Au 15eme km je sens une boule monter dans le mollet droit , heureusement c'est le moment du ravito, un gel et quelques gorgées d'eau et la boule disparaît, je recolle tranquillement au meneur d'allure, tout va bien.
Je passe au semi en 1h29'28" c'est excellent.
Au 25eme une crampe me prend au mollet gauche et m'arrête net.
Étirements et je repars mais je sais à ce moment que mon objectif de 3h est à oublier. La seule question qui me taraude est "à quoi bon continuer et souffrir inutilement ?"
Au 28 eme je décide de m'arrêter et je sors du peloton. Et la un groupe de spectateurs scande mon prénom avec une telle force et sympathie que je ne peux pas leur rendre pour réponse un abandon.
Je repars sous un tonnerre d'applaudissements et de "allez patrice"
Je suis boosté mais mes mollets ne veulent pas continuer. Drôle de sensation d'un corps qui a mal et qui dit non et la tête qui dit encore un effort.
J'arrive au 30 et je vois au chrono que je vais prendre cher.
Il reste 12km ca va être long en alternant arrêt pour soulager les crampes et footing.
Par moment les crampes sont si fortes que mon pied gauche se bloque.
Je continue ainsi en serrant les dents et en essayant de garder le sourire pour tous ces spectateurs qui nous encouragent. En plus de la crampe c 'est une grosse ampoule au pied gauche qui me fait souffrir. Je ne comprends pas c'est une chaussette que j'ai mise souvent avec laquelle je n'ai jamais eu d'ampoule. C'est pas on jour.
J'arrive au 40 eme en souffrant du mollet gauche et de l'ampoule.
Allez plus que 2km ils sont long mais quand je vois le panneau du 41 j'essaie d'avoir une allure de coureur et je tente un rythme correct, mais cela dure 200m et mon mollet me dit stop.
Enfin la ligne d'arrivée, une vrai délivrance. J'ai mal mais je ne me sens pas épuisé et fatigué.
Le chrono de 3h19 est loin de mon objectif mais je m'en contente.
Je fais 3030 eme sur plus de 43000.
C'est vraiment dommage, mais c'est la loi du sport et du marathon. Rien n'est écrit d'avance mais aussi cela qui fait son charme et qui le rend mythique.
Je n'ai aucun regret, j'ai fait une bonne prépa, je savais que je flirtais avec la limite.
Mon moral n'est pas entamé et c'est cela l'essentiel.
Peut être que le marathon n'est pas fait pour moi.
A tres bientôt
Et un grand merci pour vos nombreux messages de soutien.
Patrice